Concours externe
Le concours externe évolue substantiellement :
Le nombre d’épreuves écrites est tout d’abord réduit et porté à deux.
L’épreuve écrite à option n’est plus (elle portait sur le choix de l’une des matières suivantes : droit civil, droit et institutions sociales, droit du travail, gestion comptable et financière des entreprises, gestion des ressources humaines, histoire du XXe siècle, géographie humaine, économique et régionale en France et en Europe et enfin développement social urbain et politique de la ville).
L’épreuve écrite de composition sur un sujet d’ordre général est repensée et ne correspond plus à la classique épreuve de « culture générale » très académique et critiquée par certains pour son caractère aléatoire et discriminant.
L’arrêté précise (article 1 – 1°) qu’il s’agit maintenant d’« une composition sur un sujet d’ordre général portant sur la place de l’Etat et son rôle dans les grands domaines de l’intervention publique (société, économie, emploi, santé, culture, territoires, relations extérieures...) ». Celle-ci devant permettre d’évaluer le candidat regardant son futur environnement de travail.
Les domaines évoqués, tant société qu’emploi ou culture, nous laisse imaginer qu’un suivi attentif de l’actualité est plus encore qu’auparavant nécessaire à la réussite de cette nouvelle épreuve.
L’épreuve est d’une durée de quatre heures et est affectée d’un coefficient 4.
- 2) Les question à réponse courte
La seconde épreuve de question a réponse courte est élargie et intègre désormais de nouvelles matières. L’épreuve consistera en une série de six à dix questions à réponse courte.
Le droit public, les finances publiques, les questions européennes, et l’économie restent ; s’y ajoutent la gestion des ressources humaines (GRH) et des questions sociales.
L’addition de ces deux nouvelles matières s’ancre dans l’approche de professionnalisation du concours. On remarque également que la suppression de la troisième épreuve d’admissibilité à option emporte l’addition de deux des choix possibles au corps de l’épreuve de QRC.
Il est précisé par ailleurs (article 2 - 2° al.2) que chaque question « peut être accompagnée d’un ou plusieurs documents en rapport avec la question posée qui n’excèdent pas une page au total ».
L’épreuve durera quatre heures et sera affectée d’un coefficient 4. Celui-ci se décompose en un coefficient 2 pour le droit public, les questions européennes et les questions sociales, et un autre coefficient 2 pour les finances publiques, la GRH et l’économie.
L’oral est également modifié :
A l’ancienne épreuve générale redoutée des candidats, se substitue une épreuve plus pratique à la façon d’un entretien de recrutement.
Le texte précise que cet entretien avec le jury visera à évaluer « les qualités personnelles du candidat, son potentiel, son comportement face à une situation concrète, le cas échéant sous forme d’une mise en situation ».
Cette épreuve remaniée devrait débuter par une présentation par le candidat, de son parcours comme de sa motivation. A ce titre une fiche individuelle de renseignement devra être adressée par le candidat déclaré admissible au service gérant le concours.
La durée de cet entretien sera de vingt-cinq minutes, dont dix minutes maximum de présentation par le candidat.
Le coefficient de l’épreuve est 4 (inchangé).
- L’épreuve de langue vivante
L’épreuve de langue vivante est toujours affectée d’un coefficient 1. Elle consistera en un entretien de 15 minutes à partir d’un texte court en langue étrangère basé sur une préparation de 15 minutes.
Les langues disponibles sont : allemand, anglais, espagnol, italien, russe.
++++Concours interne - troisième concours
Pour le concours interne, il y aura à partir de la session 2009, deux épreuves :
- 1) Une épreuve écrite d’admissibilité
Celle-ci consiste en
pour le concours interne, la rédaction d’une note administrative à partir d’un dossier à caractère administratif ne pouvant dépasser trente pages.
Pour le troisième concours, d’une note de synthèse portant sur un dossier. Ce dossier porte sur un sujet général relatif, comme pour la première épreuve écrite du concours externe, à "la place de l’Etat et son rôle dans les grands domaines de l’intervention publique (société, économie, emploi, santé, culture, territoires, relations extérieures...)"
Son coefficient est de 4 et sa durée de quatre heures.
- 2) Un entretien avec le jury
Cet entretien, dans la même veine de professionnalisation des concours d’Etat, vise à évaluer les aptitudes du candidat, sa motivation et ses acquis professionnels.
Il se base sur un dossier constitué par le candidat et transmis au service gérant le concours après les résultats d’admissibilité.
Cet entretien durera vingt-cinq minutes dont 10 minutes maximum pour l’exposé par le candidat de son expérience professionnelle.
- Une épreuve facultative de langue vivante étrangère (coefficient 1)
++++Comparaison des programmes
Cette comparaison n’a de sens que pour l’épreuve de QRC sachant, que les différences relatives à la composition sont évoquées plus haut.
Cette comparaison est basée sur l’analyse des programmes respectifs des sessions 2008 (dernière session), et du programme 2009 de la session à venir (source : l’arrêté, une version est également disponible dans la notice (document PDF).
Le programme est identique sauf dans le titre relatif au droit constitutionnel.
Dans ce titre composé de trois tirets pour la session 2008 :
Notions générales sur les institutions politiques.
La Constitution, l’organisation de l’Etat, les divers régimes politiques, la souveraineté et ses modes d’expression.
Les institutions politiques françaises actuelles ; la Constitution du 4 octobre 1958, l’organisation des pouvoirs publics, les rapports entre les pouvoirs, le bloc de constitutionnalité, le contrôle de constitutionnalité des lois.
Le tiret numéro 2 disparait (surligné)
Vu le contenu de ce titre, sa disparition laisse perplexe : oubli, ou intégration dans le titre précédent ?
Pas de différences notables
Pas de différences notables
Pas de différence sauf dans le titre 3 intitulé "Les politiques économiques contemporaines" où le sous titre B relatif aux grandes phases des politiques économiques en France depuis 1945 n’apparait plus.
On peut raisonnablement en déduire, que cette partie n’est plus au programme.
A noter : dans la notice on passe du A au C ce qui semble être un simple oubli, l’arrêté ne portant pas cette erreur.
Cette matière est nouvelle dans l’épreuve de QRC. Elle n’est toutefois, qu’en grande partie, la reprise de l’ancienne épreuve à option (disparue) "droit social et institutions sociales".
Cette nouvelle matière se décompose en 5 titres :
Les cinq titres en questions sociales pour la session 2009 sont :
1. Notions de démographie
2. La protection sociale
3. Les politiques sociales
4. Le marché du travail et de l’emploi
5. Le travail salarié
L’ancienne épreuve à option "droit social et institutions sociales" est devenue de facto en très grande partie obligatoire. Voici ce qui en est conservé :
Les titres 1, 3, 4 et 5 sont semblables
Le titre 2 est raccourci, ne sont pas au programme : le régime des accidents du travail et des maladies professionnelles (prévention et réparation) et les systèmes de protection sociale complémentaires.
- La gestion des ressources humaines
Nouvelle matière également dans l’épreuve de QRC. Elle correspond en grande partie à l’ancienne épreuve à option "gestion des ressources humaines".
Les deux titres en GRH pour la session 2009 sont :
1. Notions générales
2. Les spécificités de la gestion des ressources humaines
dans les administrations publiques
Comparée à cette dernière :
dans le titre 1 de l’épreuve pour la session 2009, 5 tirets sur 6 sont sont semblables (ne sont pas au programme Les outils de la gestion des ressources humaines (données juridiques)).
Le nouveau titre 2 est une remise en forme de l’ancien titre 3 de l’option GRH.
En terme clair le titre 2 relatif aux instruments de la gestion des ressources humaines dans l’entreprise n’est logiquement pas au programme.
Ces différentes modifications et adjonctions semblent justifiées par le désir de professionnalisation du concours. Certains juristes vont être contents de ces changements.
++++Conditions générales d’accès
Rappelons en bref les conditions générales pour accéder aux concours des IRA :
- posséder la nationalité française (ou celle d’un état membre de l’UE) ;
- jouir de ses droits civiques ;
- ne pas avoir de condamnations inscrites au bulletin 2 du casier judiciaire incompatibles avec l’exercice des fonctions ;
- être en règle avec le service national ;
- justifier,
- pour le concours externe d’une licence ou d’un titre de niveau II (ou équivalence). Des dérogations existent pour les sportifs de haut niveau et les parents d’au moins trois enfants.
- Pour le concours interne, de quatre années de services publics (hors périodes de formation) ;
- pour le troisième concours, de cinq années au moins d’activité professionnelle (ou de mandats représentatifs).
Par ailleurs, nul ne peut être admis,
- s’il na pas participé à toutes les épreuves obligatoires ;
- s’il a obtenu à l’une des épreuves d’admissibilité ou à l’épreuve de langue vivante obligatoire (externe) une note inférieure ou égale à 1/20
- s’il a obtenu une note inférieure ou égale à 5/20 à l’épreuve orale d’admission
Le programme des épreuves est disponible sur le site fonction-publique.gouv.fr.
Si certains d’entre-vous le souhaitent, je peux analyser rapidement le contenu du nouveau programme (notamment regardant l’ancien) : suite à plusieurs demandes, j’ai rajouté un onglet relatif aux comparaisons des programmes 2008 et 2009. N’hésitez pas à faire des remarques.
© Tous les textes et documents disponibles sur ce site, sont, sauf mention contraire, protégés par une licence Creative Common
(diffusion et reproduction libres avec l'obligation de citer l'auteur original et l'interdiction de toute modification et de toute utilisation commerciale sans autorisation préalable).