Vous êtes loin. Dormez,
mes innocents, mes bienheureux, mes calmes.
Par-delà les soucis,
dormez.
Dormez comme ce roi qui d’avoir tant
souffert,
sent son cœur, son vieux cœur d’homme
très fou,
qui se brise.
Vous êtes morts, vous n’êtes pas
morts tout à fait.

Claude Esteban, Élégie de la mort violente, Poésie Flammarion, 1989
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