Découverte à l’âge de 12 ans, la jeune Nikki Yanofsky se déploie jusqu’à nous pour révéler un nouvel album éponyme : Little secret. Produit par le célèbre Quincy Jones, la sortie de cet album est prévue pour le 19 mai prochain.

C’est dans une ambiance tamisée et intimiste, dans l’ancien hôtel Le Carmen devenu bar à cocktails depuis, que la jeune chanteuse nous présente ses nouvelles sonorités aux rythmes diversifiés. Tantôt lent et tranquille, tantôt haut perché et fort, son style se mesure et se démesure au fil des mélodies qui passent. Elle s’impose comme une vraie chanteuse des temps modernes.

Une voix ensorcelante
Une voix de velours dans un corps de poupée. Parce qu’elle n’est pas qu’un joli minois, et elle nous le prouve dès les premières notes, dès les premières octaves bondissant de sa gorge déployée.
Elle déverse sur nous une agréable effervescence de mots, on en regretterait presque la présence des instruments. Seule sa voix nous importe, seul ce rugissement mélodieux nous emporte. On peut la considérer comme la nouvelle égérie d’une pop aux allures de jazz. Une voix légèrement halée de groove, cette demoiselle nous a fait vibrer avec étonnement. On se laisse emporter par sa voix suave et pleine de mélancolie mais qui, soudain, se montre forte et pleine d’enthousiasme, un balancement constant. Ses chansons défilent au gré de nos émotions, celles-ci emprisonnées par sa seule mélodie. Enchanteresse à la voix de velours, elle a su suscité de déferlantes sensations.
Des chansons entraînantes aux sonorités pop, des envolées lyriques et des prouesses vocalisées. Son genre, elle l’a décrit elle-même : « du jazz moderne ».

Inébranlable, elle a occupée la scène avec une prestance accordée seulement aux plus grands.
Souriante, dynamique, elle transmet ses émotions telle une grande artiste en devenir.
On regrettera cependant les paroles un peu légères et encore à la fleur de l’âge. Également la simplicité des sujets abordés, dont le but semble simplement commercial. Parfois des notes bien anodines, notamment son opus Something new. Mais heureusement, tout cela est vite balayé par sa jolie voix, nous laissant l’apprécier elle seule.

Des hommages aux sonorités modernes
Nikki Yanofksy, ce n’est pas seulement une chanteuse à la grande voix avec des paroles banales, c’est aussi des reprises. Ainsi, on peut l’entendre réussir haut la main une cover de Louis Armstrong, renommée Jeepers Creepers 2.0 :
Jeepers Creepers, where’d ya get those peepers ?
Jeepers Creepers, where’d ya get those eyes ?
Gosh all git up, how’d they get so lit up ?
Gosh all git up, how’d they get that size ?
Un pari risqué, osé... mais réussi avec talent. Elle semble exceller dans cet exercice, entraînant le public avec elle dans un déhanché amusé par des sonorités dansantes.
Ainsi, la jeune canadienne aboutit à des vocalises linguistiques avec brio, passant de l’anglais, sa langue maternelle, au français. On peut l’entendre reprendre, à sa manière et sans regrets pour nous, une chanson de Charles Aznavour. Sa voix y ajoute une fraîcheur juvénile agréable.
Necessary Evil par Nikki Yanofsky.
On saluera bien entendu les musiciens qui l’accompagnent, du synthé à la contrebasse, en passant par la basse et la batterie. Ils transmettent des notes qui coulent avec flot sur les paroles de la jeune chanteuse. On ne doute pas de l’influence jazz qu’elle a eu tout au long de sa carrière, avec déjà trois albums sortis et le quatrième ce 19 mai. Nikki Yanofsky a tout d’une grande. A 19 ans, elle semble prête pour une longue carrière internationale...

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