Mélancholia
Le dernier film de Lars Van Trier se situe assurément dans les films qui partagent : il y a ceux qui apprécieront pleinement et ceux qui seront insupportés.
Le film est, il est vrai, un parti-pris, en particulier esthétique voire esthétisant mais le spectateur qui est prêt à s’y laisser happer saura pleinement jouir d’un film troublant.
Film métaphore, film métamorphose, l’histoire, en deux tableaux, tourne autour d’une planète Melancholia, qui s’avance inexorablement vers la Terre. Relecture du soleil noir, de la mélancolie maladive rendue topique par les artistes du XIXème siècle, réécriture de l’Ophélia, de l’affrontement entre scientistes et idéalistes, Lars Van Trier maîtrise parfaitement le sujet. Et si certains l’expliqueront par sa connaissance intime de la douleur dépressive, reste cependant sa capacité à mettre en abyme les symboles et le sens.
Film pictural, film musical, film théâtral, Melancholia est tout cela. Entre le thème wagnérien qui rappelle Visconti et le drame lent qui n’ignore pas Bergman.
La Planète des singes : les origines
Un typique film de science-fiction où le scientifique bien intentionné se laisse dépasser par sa création. En filigrane, une interrogation sur les limites à poser aux expérimentations, même lorsque l’enjeu réside en la guérison de graves maladies humaines.
Une mise en scène de ce qui précède la prise de contrôle par les singes de la planète Terre. Des singes mélanges de performance capture et d’images de synthèse, mais qui n’y paraissent pas.
Andy Serkis, qui avait déjà interprété Gollum dans Le Seigneur des anneaux donne à César (le singe personnage principal) toute sa crédibilité.
A noter cependant des lourdes incohérences tout au long du film : un tel laboratoire scientifique si mal protégé ! Et à deux reprises en plus ! Si peu de forces d’intervention à la fin... Une fin qui traîne d’ailleurs un peu.
Mes meilleures amies
Deux amies de toujours, l’une doit se marier, l’autre est chargée d’organiser le mariage, mais le milieu social du futur époux va modifier cette relation de complicité .
Une comédie qui ne fait pas dans la dentelle, et que beaucoup ont d’ailleurs comparé à un Very bad trip féminin. De la romance au scatologique, le spectateur a droit à l’outrance des situations. Le film propose toutefois quelques scènes touchantes ou dont le rire ne se nourrit pas de la pire régression.
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