En ces temps de période électorale, les clochards ont, sur les quais du métro, la parole assez prolixe. Cela passe des insultes envers M. Sarkozy à des analyses hoquetantes de la situation de la France : "Rien ne va, rien pour les gens comme moi"et la suite. Il y a aussi ceux qui expriment leur rage de laissé pour compte de bien étranges manières : entre le rap et le slam :
"La France, la France, La France
va se lever, se lever, se lever
et se battre, se battre, se battre"
la voix s’amplifiant à chaque répétition jusqu’à devenir, en fin de phrase colère libérée.
Vous ne nous aurez pas, trotskistes, Léninistes" et j’en passe.
Aucun parti n’est ressorti indemne de cette scansion. Seule la voix d’ailleurs était enragée, l’homme, lui déambulait d’un pas finalement assez tranquille.