Avec les derniers jours d’août sont arrivés les derniers instants de vacances pour beaucoup d’entre nous. Souvent trop courtes, les vacances sont la preuve même de l’élasticité du temps.
A la une des journaux, bien entendu, rentrée ministérielle et rentrée scolaire.
Pour les élèves : découvrir les nouveaux professeurs (ou pas), étrenner son matériel tout neuf ou venir sans rien, les sandales encore aux pieds et les mains dans les poches. Rituel de la petite fiche qu’on espère durer tout le cours...
Pour les nouveaux professeurs, faire au mieux, allègrement embarqués, pour ceux du secondaire, en face d’une classe qu’on n’a pas encore eu le temps d’apprendre à gérer. Manger les petits fours de la pré-rentrée, en essayant d’aborder les anciens pour des conseils de première nécessité.
Pour beaucoup d’autres professeurs, continuer d’être un numéro dans la roulette du loto, attendre encore un poste, être envoyé loin au dernier moment, intervenir du jour au lendemain sur plusieurs niveaux de classe pour lesquels on aimerait bien avoir eu le temps de préparer quelques cours.
Et non, il n’y a pas de cadeau présidentiel pour les nouveaux titularisés : une prime spéciale d’installation existait déjà pour tous les nouveaux titulaires, couvrant au final et en pratique, les frais de déménagement et autre caution à payer. Car être professeur, c’est être envoyé là où il y a à enseigner (normalement). Combien de provinciaux ne sont-ils pas envoyés en Ile de France ? ou dans le Nord ? Cette prime spéciale a simplement été un peu élargie (suppression du critère du lieu d’habitation). Peu de journaux l’ont relevé (toujours en vacances ? ).
La circulation a repris à Paris, mais tout le monde n’est pas encore rentré : il reste des places de parking. Les étudiants ne reviendront qu’en octobre, là ce sera la vraie rentrée des transports avec des RER et métros qui sembleront encore plus petits.
Les associations, elles , ne sont pas parties en vacances : une pétition contre le fichier EDVIG (Exploitation documentaire et valorisation de l’information générale), mis en place par un décret publié au Journal officiel du 1er juillet 2008 a été ouverte.
Un prénom charmant qui cache un intitulé digne d’une caricature de l’administration (mais voilà où sont passés les caricaturistes renvoyés des journaux ! ). Un intitulé flou qui ne veut rien dire et qui cache pudiquement (honteusement ?) le fichage systématique et généralisé, de toute personne « ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui joue un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif ». Sont visées aussi par ce "recensement" toutes les personnes susceptibles de porter atteinte à l’ordre public (qui jugera de la pertinence de cette potentialité potentielle ?) Seront également renseignés état civil, photographie, fréquentations, comportement, déplacements, appartenance ethnique, vie sexuelle, opinions politiques, philosophiques, religieuses, appartenances syndicales et associatives …
Devinez qui ou quoi est parti en vacances et tarde à revenir ...